La Cour suprême du Canada a ordonné à Google de désindéxer un site de commerce électronique à l’échelle mondiale. Cela crée un précédent désastreux qui ouvre la porte à d’autres gouvernements (et des parties privées) à travers le monde pour tenter de contrôler ou de censurer les résultats de recherche de Google. L’affaire était Google Inc. v. Equustek Solutions. Le demandeur, une petite entreprise de technologie en Colombie-Britannique, a poursuivi son ancien distributeur, qui revendait des versions contrefaites de ses produits en ligne. Une première injonction contre le défendeur n’a pas empêché le comportement. La présente affaire contre Google a été portée en appel, et la Cour suprême a accordé une injonction mondiale contre Google:
La Cour suprême du Canada a convenu avec la décision de la juridiction inférieure que le simple blocage ou la désindexation du site contrefacteur sur Google.ca n’appliquerait pas suffisamment l’injonction et justifiait ainsi l’interdiction globale contre l’entreprise. En pratique, le raisonnement de la cour peut être exact – semblable à la logique du régulateur de la vie privée française en ce qui concerne l’application du «droit à être oublié» à l’échelle mondiale. Cependant, c’est une mauvaise décision et établit un précédent terrible. Les entreprises et les gouvernements mécontents de la façon dont ils sont représentés dans les résultats de recherche pourraient chercher, à titre préventif ou quasi juridique, non seulement à censurer Google à l’échelle nationale, mais aussi à l’échelle internationale.
Des gouvernements comme l’Iran, le Pakistan, l’Arabie saoudite, la Russie ou la Chine pourraient adopter des lois exigeant l’élimination de contenu critique ou offensant qui est politiquement désagréable ou désagréable. Par exemple, la Chine pourrait chercher à censurer globalement les discussions politiques sur le Tibet ou le Dalai Lama. La Russie pourrait demander à Google de supprimer le contenu du piratage de l’élection de l’élection de la Russie ou de critique de Poutine, déstabilisant le régime. L’Arabie saoudite ou le Pakistan pourraient chercher à éliminer globalement le contenu critique de l’islam ou le Prophète Muhammad. Cela semble improbable ? Pourtant, c’est ce que la décision canadienne ouvre à la porte. En effet, les lois censurant Internet sous la juridiction d’un pays pourraient être étendues à l’échelle internationale en utilisant la logique du tribunal canadien: l’objectif prévu ne peut pas être atteint sans une application globale.
En fin de compte, le recours de Google serait de sortir complètement du pays.